Le sommet extraordinaire de la Communautaire économique et monétaire de l’Afrique centrale convoqué par les présidents camerounais et centrafricains s’est tenu hier à Yaoundé.
Les six chefs d’état ou leurs représentants ont pris part au sommet de la Cemac de Yaoundé: BIYA du Cameroun,Brice Olingui Nguema du Gabon, Obiang Nguema Mbatsogo de la Guinée Equatoriale, Ange Touadera de la RCA , le premier ministre congolais Makosso, représentant personnel de Denis Sassou Nguesso, le ministre d’Etat tchadien des finances et de l’économie.ainsi qu’une délégation de haut niveau du FMI comopsée de sa cheffe de mission pour la Cemac, Géneviève Verdier et du directeur du département Afrique de l’organisation, Abebe Selassié. La réunion s’est déroulée avec , en toile de fonds, “des signaux d’alerte préoccupants “pour l’économie de la région, la Cemac s’inquiète d’abord de l’accroissement de la dette publique de ses Etats membres. Certains Etats comme le Congo éprouvent de grandes difficultés sur le plan budgétaire avec une dette qui a frôlé les 100 pourcent du pIB et des accumulations d’arriérés internes.Le Congo a enregistré plusieurs retards de paiement sur le marché et a été contraint de rééchelonner les remboursements sur sa dette. En clair,le pays a du mal à gérer sa dette actuelle.L’ organisation relève aussi qu’”à moyen terme , une dégradation du solde budgétaire est inévitable”, portée par des déficits plus importants au Gabon. “Dans le projet de loi de finances que le Gabon a mis en place, le niveau des dépenses publiques augmente plus que celui de l’investissement. Et en matière de mobilisation de la dette, la demande va être encore plus importante en raison des nombreuses échéances de remboursement qui se profilent à l’horizon. Si plusieurs réformes ont été mises en place , il reste des points d’achoppement .
Le sommet d’hier était un évènement crucial pour l’avenir de la région: la relance économique post COVID19. La pandémie a perturbé les économies de la Cemac;il était aussi question de discuter des stratégies pour relancer la croissance, diversifier les économies et créér des emplois. L’intégration régionale avec la falicitation des échanges, l’harmonisation des politiques et la création d’un marché commun plus dynamique.Les défis sécuritaires avec les conflits armés et le terrorisme pésent sur la stabilité de la région . Gouvernance et lutte contre la corruption : elles sont essentielles pour attirer les investissements et assurer un développement durable .En 2019 , un sommet extraordinaire de la Cemac avait été convoqué où un certain nombre de recommandations avaient été faites aux différents Etats. Avec les différents régimes qui ont changé dans certains pays ,il était question aussi de voir si les nouvelles autorités de ces pays là sont sur la même direction.
Jean pierre Ombolo