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Amélioration des conditions des Enseignants : La MUPES est invisible !

La mutuelle des personnels de l’enseignement secondaire est née d’une convention signée entre le ministère des enseignements secondaires et Beneficial Insurance en 2017 pour améliorer les conditions de travail des enseignants. Pour se faire entendre dans leur inconfort, les seigneurs de la craie sont obligés d’enfiler plusieurs semaines de débrayages, avec le mouvement OTS.

 « Mener dans l’intérêt des membres, des actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide par la prévention des risques sociaux liés à ceux-ci et la réparation de leurs conséquences au moyen de prestations diverses ; la participation à la protection complémentaire des mutualistes en matière de santé notamment la consultation, l’hospitalisation, la pharmacie… ». C’est l’objectif visé par la mutuelle des personnels de l’enseignement secondaire (MUPES) créée en 2017 par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Cinq ans après, les objectifs fixés n’ont pas été atteints. Au Minesec, « on n’en parle plus. On n’en parle pas », affirme un chef de service.

La Mupes a été créée dans le but d’améliorer les conditions de vie des enseignants au Cameroun. Elle devait permettre aux enseignants de bénéficier d’une couverture maladie à hauteur de 300.000 FCfa par an, versée à des ayants droit d’un défunt, un capital 1,5 million FCfa représentant les frais funéraires. Une cotisation mensuelle de 5000 FCfa et 5000 FCfa, comme frais d’adhésion. « Avec la situation sociale, financière, des enseignants ? Des enseignants qui ne sont pas rétribués, ou le sont partiellement, ne peuvent pas souscrire à ce type d’initiative. Nous n’avons pas d’argent pour cotiser. La vie d’un enseignant au Cameroun est difficile », explique Romuald O, enseignant d’anglais. Une initiative louable, qui n’a pas reçu l’assentiment des enseignants, enclins aux maux financiers.

Le Mouvement « On a Trop Supporté » (OTS)

Pour les enseignants, le mouvement OTS observé dans le pays aujourd’hui est la preuve que la Mupes est morte dans l’œuf. « Certains enseignants ne connaissent même pas cette mutuelle. En cela, je trouve qu’elle a échoué », affirme une enseignante, responsable dans le mouvement OTS. Plusieurs enseignants interrogés sur leur appartenance ou non à la Mupes, beaucoup ont répondu par la négative. « L’enseignant au Cameroun a beaucoup de problèmes et la MUPES n’en résout qu’un seul parmi d’autres. Elle n’aurait pas pu empêcher la naissance du mouvement OTS », affirme la même source.

Par Gaïtano Tsague

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