Cet objectif était au centre de la deuxième session ordinaire des travaux du comité de pilotage d’appui au développement du cacao tenus hier à Yaoundé.
Rajeunir les plantes, fournir le matériel de production en vue d’une production de qualité et booster l’économie cacaoyère sont entre autres les objectifs du Projet d’appui au développement du cacao (PAD-CACAO) mis sur pied en 2022 par le ministère de l’Agriculture et du Développement durable (MINADER). Son comité de pilotage et de suivi a tenu hier mardi à Yaoundé, les travaux de sa deuxième session ordinaire. Ces travaux se tiennent dans un contexte où le Cameroun a rejoint, en juin dernier, le groupe des grands pays producteurs de cacao dans le monde. En ouvrant cette session de travail, le ministre, président de ce comité de pilotage, Gabriel Mbairobe a tenu à présenter la situation actuelle de la production cacaoyère au Cameroun. Le pays enregistre environ 640 mille hectares de cacao pour une production évaluée à 300 mille tonnes inférieures à l’objectif de production de 750 mille visé d’ici 2030. L’objectif global du PAD-CACAO est donc de contribuer à l’accroissance de la production nationale du cacao en qualité et en quantité à l’effet de garantir la durabilité des économies cacaoyères.
Le PAD-CACAO rendu à sa deuxième année de fonctionnement, il est nécessaire pour son comité de pilotage de faire le point et de se projeter dans la nouvelle année budgétaire. Des actions ont été menées en 2022 en vue d’arrimer la production du cacao camerounais aux exigences de l’Union européenne dans le rajeunissement du cacao sans déforestation. Pour l’année 2022, le PAD-CACAO à travers son comité de pilotage a rajeuni 50 hectares d’unité de démonstration. L’objectif se poursuit cette année avec la mise en place de 50 hectares de plus. Pendant ces opérations plusieurs matériels de production et des outils de formation ont été mis à la disposition des cultivateurs. Le rajeunissement de 25000 hectares et la mise sur pied 60 mille bassins productifs reste l’objectif visé par le comité de pilotage. Selon le MINADER, « ce rajeunissement systématique des bassins de production permettra de booster notre production cacaoyère ».
Pour atteindre ces objectifs, le comité de mise en œuvre des recommandations prises lors de la première session a noué des partenariats avec le conseil interprofessionnel (CICC) et le Giz. Ces deux partenaires vont permettre d’une part, la mise en œuvre d’une plateforme de veille réglementaire, d’alerte et de surveillance sanitaire de la qualité du cacao café et d’autre part, le développement d’un « référentiel » du cacao des agro-forêts au Cameroun et la vulgarisation à travers un manuel de formation. Pour le ministre Gabriel Mbairobé, le Cameroun doit pérenniser la production du cacao de bonne qualité pour maintenir sa place dans le groupe restreint des pays producteurs de ce produit. « Nous tenons cette deuxième session au moment où nous voulons non seulement redynamiser la production du cacao mais améliorer la qualité du cacao et surtout améliorer les revenus des producteurs à travers la densification et le rajeunissement des plantations à travers les meilleurs plants. C’est pour cela que la Sodécao a été invitée à produire les plants de meilleure qualité et la formation des producteurs à des nouvelles technologies ».