Potentiel International

HAITI : LE PAYS DE TOUS LES CATASTROPHES !

Le pays d’Haïti, encore appelé « perle des Antilles », ou « pays de montagnes » en langue taino, depuis son indépendance s’est illustré par des évènements quelque peu particuliers : tremblements de terre, coups d’Etat,  régimes répressifs, assassinats. Le dernier assassinat en date est celui de Jovenel Moise.

Le lundi 9 Juillet 2021, le monde entier apprenait avec stupéfaction l’ignoble assassinat de Jovenel Moise, président en exercice de la République d’Haïti. D’après les enquêtes en cours, cet assassinat a été perpétré par un commando colombien, mais commandité par les Haïtiens d’origine américaine. Tout le monde savait que  le pays traversait une crise politique institutionnelle depuis le mois de février dernier qui était censé être le terme du mandat de Jovenel Moise pour ses virulents opposants, tandis que ce dernier estimait que son mandat devait normalement s’achever en février de l’année prochaine et comptait ainsi laisser un président démocratiquement élu. C’est dans cette cacophonie politique qu’intervient son élimination physique.

 Concernant cet assassinat, plusieurs questions méritent d’être posées sur la garde de Jovenel Moise : pourquoi pendant l’attaque, ce n’est que le président seul qui trouve la mort ? Sa garde rapprochée a-t-elle été neutralisée par le commando ou bien  a été plutôt complice ? Comment le commando a  a-t-il  pu avoir accès facilement à la résidence du président. Seules les enquêtes conjointement menées par les Américains et la police haïtienne pourront apporter des réponses satisfaisantes. Par ailleurs, Claude Joseph, l’ancien Premier Ministre qui avait été démis de ses fonctions par Jovenel Moise, deux jours avant sa mort, acculé par la communauté internationale a dû céder sa place à Hariel, médecin de formation qui s’est donné pour mission de ramener l’ordre en Haïti. Mais la question qu’on est en droit de se poser est celle de savoir ce qui explique la situation quasi instable que traverse Haïti ?

                   Les coups d’Etat répétitifs et catastrophes naturels

Depuis 1957, Haiti connait une instabilité politique caractérisée par les coups d’Etat. François Duvalier prend le pouvoir en 1957 et il meurt en 1971 après  avoir choisi  son fils Jean Claude de lui succéder. D’avril 1971 à février 1986, Jean Claude est à la tête de Haiti. En 1986, il chute et est contraint à l’exil en France. S’en suit alors une période de grande instabilité avec une succession de coups d’Etat militaires à régimes répressifs :1990, Aristide est élu président à la suite des premières élections démocratiques de l’histoire du pays. 1991,coup d’état et en 1994, Aristide revient au pouvoir avec l’aide des Américains. Vers le début des années 2000, l’Etat commence à perdre le monopole de la violence légitime, et des zones entières sont aujourd’hui contrôlées  par des gangs armés qui sont parfois armés et mieux équipés que les responsables de l’application des lois. Le blocage de la vie socio-politique en Haiti, tient notamment de causes profondes, parmi lesquelles l’obligation de Haiti de payer plutôt de recevoir des réparations pour son histoire d’exclavage massif. Il faut rappeler que Haiti, afin que son indépendance soit reconnue par la France avait été obligé de payer à la France chaque année 15O millions de francs, l’équivalent du budget annuel  de la France en cette époque-là .Donc pour certains, c’est le sous-développement  persistant d’Haiti, enraciné dans son Histoire combiné avec la corruption, qui permet de comprendre la réalité actuelle.

     Sur le plan environnemental, en 2008, quatre cyclones ravagent le pays. En 2012, le 12janvier  le pays va connaitre un tremblement de terre. Dans la nuit du 15 août dernier, le pays a subi un séisme qui a ravagé deux villes Jérémie et les Cayes. Le bilan, selon les autorités haïtiennes, fait état de 2200 victimes et 12000 blessés .Actuellement le pays est menacé par une tempête tropicale.

                           Les pistes de sortie

Les observateurs s’accordent à reconnaitre  que l’instabilité politique et économique ne prendra fin que lorsque les dirigeants mettront de côté leurs divergences pour construire et soutenir les institutions. En d’autres termes, la combinaison d’une volonté nationale forte dans l’intérêt du peuple et d’un soutien international constant  qui permettra à Haiti de surmonter la crise multiforme à laquelle ce pays fait face actuellement. Le nouveau premier ministre a du pain sur la planche, organiser des élections libres et transparentes qui pourront stabiliser politiquement le pays. L’autre équation à résoudre est le démantèlement des gangs armés.  gangs armés empêchent actuellement le déploiement de l’aide humanitaire dans les zones sinistrées parce que occupant  les routes qui mènent à Jérémie et à Les Cayes 

L’autre piste de sortie est spirituelle, la repentance collective de tout le peuple. Le sang innocent a beaucoup coulé dans ce pays. Si la parole de Dieu nous interdit de parler seulement mal du chef de son peuple, combien de fois le tuer ? Les Haitiens doivent sincèrement se repentir devant le Seigneur, afin que la paix revienne dans le pays  et que le développement suive.

Jean Pierre Ombolo

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