La coupe du monde Brésil 2014 a fermé ses portes. Les championnats de football dans des pays européens, américains ont débuté normalement. Mais en Afrique, c’est la brouille totale. On traîne encore la patte malgré les éliminatoires de la Can 2015 qui se pointent à l’horizon. Le problème africain en matière de football est épineux. Le bilan de l’Afrique à la dernière Coupe du monde du Brésil n’a pas du tout été fameux. Cette échéance devrait susciter une remise à niveau pour que l’Afrique soit aussi compétitive dans le monde du football. Mais les mêmes effets ont toujours les mêmes causes. Les éliminatoires de la Can au Maroc en janvier 2015 n’engagent pas vraiment les nations africaines. Les godasses des joueurs et le coeur des supporters et des responsables sportifs sont encore entre le Brésil et l’Afrique. Pendant que les nations européennes, américaines, asiatiques démarrent en puissance les championnats locaux. En Afrique, le train du football a du mal à se lancer sur les rails. Au Cameroun, on est encore à tergiverser entre les résultats de l’enquête instruite par le Chef de l’Etat sur la débâcle des Lions indomptables au Brésil 2014. L’avenir de la Fédération camerounaise de football, du sélectionneur et du staff technique est encore dans le flou. De ce qui est des professionnels camerounais du ballon rond, on s’intéresse encore aux transferts dans les clubs étrangers. Attendant la dernière minute pour faire leur appel de venir jouer dans la sélection nationale. Et de surcroît, le problème du jeu collectif et organisé sera toujours posé. La quasi-totalité des sélections africaines ont leurs joueurs professionnels évoluant dans les clubs européens. La plupart de ces clubs qui viennent de reprendre leur championnat ne sont pas prêts à voir leurs joueurs s’absenter pour quelques jours. La Guinée Bissau, par exemple, a la presque totalité de sa sélection qui évolue en Europe. Au Kenya, les doutes de la présence du gardien Arnold Origi qui évolue à Lillestrom en Norvège et des attaquants Ayub Timbe qui évolue au FC Genk en Belgique et Dennis Oliech de l’Ajaccio en France. Le Congo et le Mozambique sont dans la même configuration. Le Mozambique devra passer ses éliminatoires sans son défenseur Mexer et son milieu de terrain Simao. Ephraim Mashaba a été nommé sélectionneur de l’équipe d’Afrique du Sud de football en remplacement de Gordon Igesund, démis de ses fonctions début juin pour manque de résultats. En Côte d’Ivoire, classée dans le groupe D, le français Hervé Renard vient d’être désigné à la tête de la sélection. Il a signé un contrat de quatre ans avec une possibilité de révision au bout de la deuxième année. En Algérie, classée dans le groupe B, une consigne est infligée à Christian Gourcuff, le nouveau technicien français. Ce dernier a un objectif qui lui est «imposé», la qualification des Fennecs à la Can Maroc 2015 face au Malawi, l’Ethiopie et le Mali. Plus ou moins sous une pression indépendante ou non de sa volonté, Christian Gourcuff «promet d’atteindre au moins les demi-finales». Nous savons ce qui se passe en Afrique quand au moment des éliminatoires, une équipe encaisse une défaite lors d’un premier match, l’entraîneur est en posture d’une chaise éjectable. Au Mali par contre, classé dans le groupe B (Malawi, l’Ethiopie et Algérie), il est précisé qu’une commission d’une dizaine de membres devra se réunir tous les lundi en vue de veiller à la bonne préparation des Aigles maliens dirigés par Boubacar Baba Diarra, le président de la Fédération malienne de football. Dans le même groupe, l’équipe éthiopienne de football, premier adversaire de l’Algérie aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Can 2015, effectue un stage de préparation des éliminatoires au Brésil en jouant des matches amicaux contre certains clubs brésiliens entre autres AC Anapolina, Club Do Remo, Brasiliense et Itubiara. Un couac à signaler faisant partie du problème du football africain: la sélection éthiopienne, avec à la tête le sélectionneur portugais Mariano Baretto, a abordé le début de ses matches avec 12 joueurs en raison de l’impossibilité des autres joueurs à rejoindre le Brésil pour cause de problèmes de vol.
Joseph Amougui